Comment devenir Office manager

Longtemps réservé aux Cabinets d’expertises comptables et aux Cabinets juridiques, de nombreuses sociétés recrutent à ce poste. Mais comment devenir Office Manager ? Zoom sur une profession atypique aux exigences multiples avec Lydie Brunisholz.

Activ’Assistante : face à la pénurie de candidats à ce poste, un.e assistant.e polyvalent.e peut-il (elle) devenir Office manager ?

Lydie Brunisholz - Directrice PageGroup - Comment devenir Office manager - Activ AssistanteLydie Brunisholz, Directrice des divisions Assistanat & Office Management/ Accueil & Services/ Hôtellerie & Tourisme chez Page Personnel « Afin de répondre à cette question, il est important de situer les exigences liées au métier d’Office manager.

En effet, ce poste exige une parfaite maîtrise de la gestion d’une entreprise dans tous ses aspects. Autour de ce socle indispensable gravitent des missions RH, la gestion des Services généraux, la communication d’entreprise et bien entendu les missions d’assistanat classique.

La personne est donc le pivot de l’entreprise ; elle gère tout, du petit “bobo” (s’assurer du changement d’une ampoule) en passant par l’organisation d’événements. Souvent chargée des comptes de l’entreprise, elle va jusqu’à jouer son rôle d’interface avec le cabinet d’expertise comptable pour tous les problèmes de paye par exemple, etc. Au service des autres, elle apporte des solutions. Et, par ricochet, elle est particulièrement autonome pour assurer ses fonctions.

À ce genre de poste, l’expérience prime, car les premiers titulaires d’un master d’Office manager arriveront sur le marché de l’emploi seulement dans quelques années*.

Pour accéder à ces formations, il faut être titulaire d’une licence, ou justifier de 5 ans d’expérience. “Dès lors, et pour un.e assistant.e polyvalent.e, la marche peut sembler un peu haute et un complément de formation est souvent nécessaire (en gestion, en RH…). Mais l’expérience réelle dans tous ces domaines sont importants aux yeux des recruteurs”.

Activ’Assistante : en dehors des cabinets, qui recrute des Office managers ?

Lydie Brunisholz : “80 % des entreprises à la recherche d’un.e Office manager sont des start-up ou des TPE. Et ce choix se comprend. Pour être recrutée, la personne justifie de plusieurs années d’expérience et est experte sur une multitude de missions transverses (coordination, gestion comptable et RH, services généraux, communication, etc.). Experte métier, elle ‘absorbe’ plusieurs fonctions dans l’entreprise, ce qui n’est pas négligeable en termes de réduction de coûts pour une petite structure.

D’un côté elle supervise le quotidien de la structure (sur tous les aspects transverses comme précédemment évoqués). De l’autre, elle possède un sens du service plus de que développé. Personne clef, elle est aussi la première personne qu’un collaborateur consulte lorsqu’il rencontre une difficulté. C’est elle qui bat la mesure et qui apporte des solutions à tous les problèmes. Elle doit être en mesure de réagir vite et donc d’apporter aussi ses connaissances dans tous les domaines. Elle n’assiste pas seulement les équipes, elle coordonne les activités et s’assure que le résultat soit optimal. Ces champs de compétences sont donc très larges et techniques”.

Activ’Assistante : je suis Office manager, comment m’assurer que le poste va correspondre à mon profil ?

Lydie Brunisholz : “Quand une offre d’emploi est publiée, il faut vérifier le salaire. S’il se situe entre 28 k€ et 30 k€, un.e assistant.e polyvalent.e, une assistante de gestion, ou un.e assistante opérationnelle peuvent postuler si les missions sont en lien avec leurs compétences. 

Pour les véritables Office managers, la rémunération se situe entre 35 et 60 k€. Il va dépendre du niveau de langue exigé, du socle de compétences mobilisé (gestion, RH, paie, communication, événementiel, assistanat…)”.

Maintenant, ajoute Lydie Brunisholz, “il va de soi que la personne engagée possède toutes les qualités nécessaires pour piloter son propre travail et celui des autres. Les softs skills sont étudiés à la loupe”. Mais c’est un autre sujet 😉