Recherche d’emploi : 5 conseils pour trouver un nouveau job sans se faire piéger

Dans les métiers de l’assistanat, 50% des candidatures sont formulées par des assistants/es et secrétaires déjà en poste. Découvrez, avec Delphine Vassal Consultante Senior Fed Office, les clés pour optimiser vos chances de trouver un nouvel emploi.

Visible mais pas trop

Activ’Carrière : comment être à l’écoute du marché sans se faire griller dans son poste actuel ?

Delphine Vassal, Consultante Senior Fed Office : pour chercher un emploi sans être repéré par sa propre entreprise, le principe de prudence prime et l’anonymat s’impose sur le web et dans les CVthèques. Maintenant, il sera plus facile et efficace de s’adresser à un cabinet de recrutement tel que le nôtre. La discrétion est au cœur de nos missions.

Liberté « conditionnelle »

Activ’Carrière : faut-il indiquer sur sa lettre de motivation et/ou son CV que l’on est en poste ?

Delphine Vassal : si la transparence s’impose, il est possible de rester discret. Par exemple en en précisant la date de début de mission suivie de la mention jusqu’à ce jour. Le nom de l’entreprise sera, quant à lui et au choix, remplacé par l’indication poste confidentiel ou une information générique sur le secteur (cabinet d’audit international). En revanche, gommer son poste actuel sur son CV peut nuire à l’image du postulant. Quand l’expérience masquée correspond à une période supérieure à un an, deux questions sous-jacentes viennent à l’esprit du recruteur : « qu’a fait le candidat depuis son emploi » ? Et : « pourquoi, avec un aussi bon CV, est-il sans emploi » ?

Un temps pour tout

Activ’Carrière : peut-on préciser à un recruteur que l’on souhaite le rencontrer hors temps de travail ou lui proposer soi-même le jour et l’heure du rendez-vous ?

Delphine Vassal : quand on est en poste, préciser ses disponibilités (pendant la pause-déjeuner, entre 17h et 19h) est une démarche normale. En revanche, la mention : non disponible entre 8 h et 20 h est difficile à comprendre par les recruteurs. Devra-t-il recevoir la personne une fois la nuit tombée ou le samedi ? Le candidat est-il vraiment motivé ? Quand on s’inscrit dans une démarche active de recherche d’emploi, il faut savoir se libérer et poser un RTT ou un jour de congé si nécessaire. La fin justifie les moyens.

La vérité, rien que la vérité

Activ’Carrière : doit-on indiquer la raison pour laquelle on cherche un nouvel emploi ?

Delphine Vassal : quel que soit le motif, un maximum de transparence s’impose. Si la personne est en poste depuis plus ou moins un an, elle pourra évoquer l’écart entre ce qu’elle attendait du poste et la réalité. Ou bien, indiquer qu’elle craint de perdre les savoir-faire acquis pendant ses études ou à ses postes précédents. Si tout se passe bien, mais que la routine et l’ennui se sont installés, la personne peut présenter ses aspirations, son désir de changement pour accéder à des responsabilités, son besoin de se surpasser en réalisant des missions à fortes valeurs ajoutées. Si l’ambiance de travail est délétère avec un collègue ou un manager, la vérité peut être précisée à demi-mots : « je travaille avec une personne au caractère très complexe. J’aspire à évoluer au sein d’une société où l’ambiance sereine favorise la concentration et permet de se surpasser dans son travail ». En revanche, taire ou déguiser une vérité pourra nuire au candidat si le motif est découvert lors de l’enquête menée auprès de son ex-employeur.

Dans préavis, il y a « avis »

Activ’Carrière : comment négocier son préavis et quelles attitudes privilégier avant son départ de l’entreprise ?

Delphine Vassal : quand une entreprise recrute une personne en poste, elle peut l’attendre un mois à un mois et demi. Rarement au-delà. Le candidat recruté doit alors négocier avec son employeur une diminution de son temps de préavis. Pour réussir ce challenge, il faut rassurer son manager et l’équipe, s’impliquer, accepter de former sa ou son remplaçant/e et surtout terminer les dossiers en cours. Si l’ambiance se dégrade (ou empire), il est indispensable de diminuer les tensions pour laisser derrière soi l’image d’une personne responsable, compétente et sérieuse. Dans un mois, un an, quelques années, votre ex-employeur pourra être invité à exprimer son avis sur votre personnalité, votre travail… Lui offrir le souvenir d’un départ serein jouera toujours en votre faveur ».


fed office delphine vassal consultant seniorCinq mini-conseils « pratico-pratiques »

1- Utilisez une adresse mail dédiée à votre recherche d’emploi (et évitez celle de votre bureau)

2- Modifiez le message de votre répondeur téléphonique (s’il est « familier »)

3- Résistez à l’envie de répondre, sur vos temps et lieu de travail, aux appels dont le numéro nous est inconnu. Au bureau, les « murs » ont des oreilles et vous pourrez difficilement répondre à votre interlocuteur.

4- Évitez toute forme de chantage : « je pars car je suis mal payé/e, je reste si vous m’augmentez ». Par la suite, la relation avec votre manager serait faussée. S’il y a proposition d’évolution de poste ou d’augmentation, le choix doit venir de votre employeur.

5- Partez en bons termes avec tout le monde et cachez votre joie de « quitter enfin cette boite » !