La posture de l’assistante de direction : quand le corps parle avant vous
- Inès Benomari
- il y a 1 jour
- 2 min de lecture
On parle souvent des compétences techniques, de l'organisation, de la gestion des priorités. Mais il y a un élément, discret mais fondamental, qui influence profondément la façon dont vous êtes perçue dans votre rôle : la posture. Non, il ne s'agit pas (seulement) de se tenir droite ou d’éviter de croiser les bras. Il s’agit de comprendre comment le langage corporel influence votre leadership, votre confiance, et même votre rapport au stress.
Une posture, un message
La posture, c’est le premier signal que vous envoyez à votre environnement. Avant même de parler, vous dites quelque chose de vous. Dans une réunion, à l’accueil d’un visiteur, en visio, votre attitude physique communique :
Votre assurance
Votre disponibilité
Votre capacité à gérer les situations avec calme et maîtrise
Et ces signaux peuvent jouer en votre faveur… ou non.
Des effets concrets (et mesurables)
Les études en neurosciences comportementales montrent que certaines postures peuvent réduire le niveau de cortisol (l’hormone du stress), améliorer la concentration, et envoyer des messages positifs à votre cerveau lui-même. Autrement dit, se tenir comme une personne sûre d’elle… vous rend plus sûre de vous.
Cela influence aussi la manière dont les autres interagissent avec vous : un regard fuyant ou une posture recroquevillée peut inviter à la prise de pouvoir ; à l’inverse, une posture ouverte et alignée renforce votre autorité naturelle.
À surveiller (et à entraîner)
Voici quelques points d’attention simples à intégrer dans votre quotidien :
L’ancrage : pieds bien posés au sol, bassin stable. Cela donne une impression de solidité, mais vous donne aussi un point d’appui physique (notamment en prise de parole).
Les épaules : relâchées mais ouvertes. Évite l’effet “je me protège” sans tomber dans une posture raide.
Le regard : ni fuyant ni fixe, mais présent. Il capte l’attention sans la forcer.
La respiration : calme, ample. Elle conditionne votre voix, votre rythme, votre capacité à garder la tête froide.
Il ne s’agit pas de "jouer un rôle", mais d’adopter une posture qui reflète — et soutient — votre niveau de professionnalisme et de calme intérieur.
Et si la posture aidait aussi… à mieux vivre le stress ?
La posture ne sert pas uniquement à “bien paraître”. Elle est aussi un outil de régulation émotionnelle. Dans les moments de pression (urgences de dernière minute, réunions tendues, surcharge), prendre le temps de se redresser, de respirer, de s’ancrer physiquement permet de revenir dans une forme de maîtrise.
C’est un cercle vertueux : plus votre posture est posée, plus votre cerveau suit. Plus vous êtes perçue comme stable, plus les autres s’apaisent… et les situations aussi.
En conclusion : travailler sa posture, c’est aussi travailler son leadership
C’est souvent sur des détails que tout se joue. La posture n’est ni un gadget ni un “plus” réservé aux prises de parole en public. C’est un levier au quotidien, pour vous affirmer sans hausser la voix, pour rester alignée dans la tempête, et pour incarner ce rôle stratégique que vous jouez auprès des directions.
Et si vous preniez quelques minutes par jour pour entraîner votre corps à soutenir votre posture professionnelle autant que votre expertise ?